Face à face avec le renard

J'ai découvert il y a un mois de cela un terrier de renard. Sous une souche, au bord d'un étang asséché, après tout un après-midi de débroussaillage. Comme je suis un peu fou de nature (à prendre dans les deux sens) et que je n'avais jamais vu de renard dans ma région d'origine, je suis allé faire un affût dès le lendemain soir devant le terrier avec l'espoir naïf d'apercevoir la bête. Evidemment, comme vous pouvez vous en douter, je suis revenu bredouille trois heures plus tard, courbaturé à force de rester dans la même position. Je n'ai pas vu de renard mais beaucoup d'autres belles choses si bien que j'en ai même oublié l'animal tant espéré.

J'ai appris après coup que c'était un terrier "de secours" et non l'habitation principale car il ne possédait qu'une seule entrée. Pas étonnant que je n'ai rien vu !

J'ai alors reçu de la visite ce week-end et nous sommes allés nous promener ce matin, bien après le lever du jour. Et surprise, dans une prairie surgit une silhouette rousse, bondissante, apparaissant et disparaissant successivement sous les herbes hautes. Maître goupil se rapproche, passe à découvert, s'approche à moins de cinq mètres de nous en trottinant tranquillement comme s'il faisait ce trajet tous les matins. L'animal au superbe pelage mi roux-mi gris tourne la tête, nous aperçoit et déguerpit alors comme une flèche. Parti.

On reste ébahi, à l'endroit même ou le jour précédant j'avais également pu observer le ballet des pics épeiches qui se poursuivent dans les vieux saules.

Quand on travaille à l'entretien des biotopes et qu'on voit ainsi directement la biodiversité qu'on favorise, c'est juste magique !